Débat d'orientation budgétaire 2022

L’avenir est incertain, mais il faut tout de même que nous gardions au fond de nous cette espèce d’instinct, d'espoir ou de volonté indéniable d'affronter les défis devant nous et d'avoir des propositions qui nous permettrons de dire “nous sommes au rendez-vous”.

Débat d'orientation budgétaire 2022
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L’article 50 de la loi 82-213 du 2 mars 1982 relative aux droits et libertés des Communes, des Départements et des Régions dispose que « dans un délai de deux mois précédant l’examen du budget, un débat a lieu au Conseil départemental sur les orientations budgétaires ».
Donc chaque année, avant de voter le budget, nous débattons des perspectives budgétaires de la collectivité sur les années futures, en prenant compte la situation financière actuelle de la collectivité et les tendances économiques et institutionnelles qui pourraient avoir des conséquences budgétaires dans les années futures.

Rapport

Débat

Intervention de Thomas Barthelet

Les DMTO, une injustice partiellement corrigée
Je voudrais revenir sur l’injustice des DMTO. Constat que je partage.
Vous l'avez écrit dans le rapport, l’écart est de 1 à 97 avant péréquation.
Par contre, je voulais tout de même corriger certains de vos propos. Les cinq départements les plus riches en termes de DMTO, ce sont les Hauts-de-Seine, Gironde, Alpes Maritimes et il doit y avoir Yvelines et Bouches-du-Rhône. C’est le top 5.
On peut se réjouir, d'un côté, du fait de cette injustice criante. Il est donc bien que l’ADF, les Départements arrivent à se mettre d’accord pour créer un fonds de péréquation. Et on vous appuiera, si on peut, pour aller discuter et négocier avec les autres collègues qui ne sont pas des départements de gauche, on est bien d’accord. Mais on peut tout de même vous appuyer là-dessus pour aller chercher une meilleure péréquation.
On peut aussi se réjouir qu’en quelque sorte, cette injustice territoriale des départements dynamiques accentue ce retour de la ruralité et cette espèce d'actif qu'on a caché, qui est la qualité de vie que nous avons dans notre territoire, qu'on peut chérir, qu’on peut améliorer. Peut-être que ce sera aussi nous rendre justice que les habitants reviennent habiter en milieu rural et que, du coup, cela participe de nouveau à notre dynamisme local et que ceux qui ont profité, sur les 30 dernières années, du dynamisme de l'urbanisation en profitent un peu moins et qu'on rééquilibre territorialement.
Pour tout ce qui peut rééquilibrer territorialement la population et bénéficier à nos territoires, nous serons derrière vous sans souci.
Je voulais dire que grâce à cette péréquation, on arrive tout de même à diviser par 2 ou 3 l'échelle d'inégalité, ce qui est tout de même déjà pas mal.
Ne pas attendre pour être au rendez-vous
Il y a un autre élément qui me vient en tête. Vous avez raison, nous sommes dans un périmètre très incertain. Il est très difficile de faire des orientations. Mais en fait, nous vivons tous dans ces incertitudes. Je n’imagine même pas ce que c’est pour nos parlementaires qui siègent et qui doivent discuter du PLF. On a l’impression que tout découle d’eux. C’est-à-dire que nous disons que nous n’allons pas faire le DOB au Département parce que nous ne savons pas ce que l'Etat veut faire de nous, on ne sait pas s'il veut reprendre le RSA, etc. Du coup, je n'imagine même pas la pression qu'ils doivent avoir pour essayer d’équilibrer leurs comptes, ce qu’ils n’arriveront jamais à faire, et pour se demander où ils vont.
Ce que je veux dire par là, c'est que cette incertitude fait partie de notre vie et de nos futures années. On ne sait pas dans quelle mesure le climat va fermer les stations de ski, changer les cultures de nos vignerons et de nos agriculteurs, assécher nos ressources en eau.
Malgré l'incertitude, nous devons garder une volonté indéniable d'affronter les défis qui nous font face
Devant ces incertitudes, il faut tout de même que nous gardions au fond de nous cette espèce d’instinct, d'espoir ou de volonté indéniable d'affronter ces défis et d'avoir des propositions qui seront presque de l'ordre de la croyance, sachant que vous en parlez souvent ici. C’est-à-dire qu’on croit que si on investit à tel endroit et à tel endroit, on sera au rendez-vous de demain, au rendez-vous de « nos routes s’affaissent » et on aura tout de même anticipé qu’à tel et tel endroit on pourra faire ces investissements.
Ce que je veux dire par là, c'est qu'il faut, dans ces incertitudes, qu'on puisse avancer sur un certain nombre de grandes idées dont nous pensons qu'elles vont être créatrices d’avenir et qu’on puisse investir et avancer sur ces sujets.
Le risque, aujourd'hui, avec la très bonne situation financière et avec les grandes marges de manœuvre que nous avons dégagées, c’est qu’on ne sache plus faire. Mais je pense qu’on saura très vite refaire. C’est-à-dire que le risque que je vois, c'est que le Département sous-traite ses investissements aux communes, aux ComCom, etc. et pas à ses services. Mais je pense qu'on saura le faire

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Le risque de syndrome du riche
Le troisième risque, c'est le côté syndrome du riche…

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J’ai tendance à dissocier les casquettes.

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Je m’adresse au président du Département et pas au président de la ComCom. Et chacun de mes propos, ici, n’a aucun intérêt particulier pour la ville de Lons. Soyez-en bien sûr, je prends très à cœur le fait de différencier les casquettes.

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Je vous en remercie par avance, dans ce cas.
Ce que je voulais dire sur le syndrome de la richesse, c'est que du coup, on soit attentif, dans l'accélération de nos investissements, à la qualité des investissements et à leur retour. En quelque sorte, à leur pérennité ou leur retour.
Ce que j'appelle le syndrome du riche, c’est que quand vous avez des grandes capacités financières, quand vous achetez un sac à main, vous n’allez pas regarder s’il coûte 1 000 € alors que vous pouvez l’avoir à 200 €. Vous n’allez pas regarder la différence parce qu'en fait, vous avez trop.
Du coup, sur nos projets d'investissement, il ne faudrait pas non plus que nous soyons dans des projets de démesure parce que nous avons les moyens, mais que nous restions sur des projets à la mesure de notre département et les vrais projets qui apportent, ce que vous faites via les communes avec la DST, et qu'on n’investisse pas dans la démesure dans nos collèges, qu'on investisse dans les énergies, qu'on investisse dans la protection de l'eau, etc., mais pas non plus dans la démesure malgré nos ressources.

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martin@exemple.fr
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